Oui, il existe plusieurs remèdes de grand-mère simples et naturels pour faire baisser le taux de fer dans le sang. Quand le fer est présent en excès, cela peut provoquer fatigue, douleurs articulaires, troubles digestifs et sur le long terme, des complications plus graves comme des atteintes hépatiques ou cardiaques. L’excès de fer, qu’on appelle aussi surcharge ferrique ou hémochromatose lorsqu’il s’agit d’une maladie génétique, mérite une attention particulière. Nous allons voir ensemble comment certaines astuces anciennes, associées à des choix alimentaires précis, peuvent aider à réguler ce taux naturellement.
Réduire la consommation d’aliments riches en fer héminique
Le fer héminique est la forme de fer la plus facilement absorbée par l’organisme. On le retrouve essentiellement dans les produits d’origine animale, comme la viande rouge, le foie, les abats ou encore certains poissons comme le thon ou la sardine. Lorsqu’on cherche à faire baisser son taux de fer, limiter ces aliments est un premier pas essentiel.
Les grands-mères conseillaient souvent de réduire la viande de bœuf et les charcuteries, car elles savaient par expérience que ces produits “épaississaient le sang”. D’un point de vue nutritionnel, cela se traduit par une charge en fer plus importante, avec parfois plus de 6 mg de fer pour 100 g dans certains morceaux de viande. Pour rééquilibrer tout cela, on peut remplacer la viande rouge par des protéines végétales ou des viandes maigres, comme la volaille ou le poisson blanc, qui en contiennent moins.
Consommer du thé noir après les repas
Le thé noir est un remède de grand-mère classique pour contrer l’absorption du fer. Ce n’est pas un hasard si nos aînées buvaient souvent une tasse de thé après le déjeuner ou le dîner. Le thé contient des tanins, des substances qui se lient au fer et en bloquent l’assimilation au niveau intestinal.
Pour que l’effet soit optimal, il est conseillé de consommer le thé à la fin du repas, ou dans les 30 minutes qui suivent. Il faut privilégier le thé noir bien infusé (au moins 5 minutes), car les tanins augmentent avec le temps d’infusion. En revanche, il vaut mieux éviter d’ajouter du citron ou d’autres agrumes, car la vitamine C favorise l’absorption du fer, ce qui irait à l’encontre de l’objectif.
Ce geste simple, économique et agréable peut à lui seul réduire significativement la quantité de fer absorbée chaque jour.
Limiter les sources de vitamine C au cours des repas
Nos grands-mères savaient qu’il valait mieux manger les fruits acides en dehors des repas, et cette habitude a un fondement scientifique. La vitamine C augmente fortement l’absorption du fer non héminique, c’est-à-dire le fer végétal présent dans les légumes, les céréales et les légumineuses.
Cela ne signifie pas qu’il faut éliminer la vitamine C, loin de là. Elle reste essentielle à notre système immunitaire. Mais si l’on cherche à faire baisser le taux de fer, il vaut mieux ne pas associer des aliments riches en vitamine C (comme l’orange, le kiwi ou le poivron cru) à des repas contenant du fer. Par exemple, éviter une salade de lentilles avec du jus de citron ou du persil frais.
En répartissant mieux les apports dans la journée, on garde tous les bénéfices nutritionnels sans stimuler excessivement l’absorption du fer.
Utiliser les vertus de certaines plantes drainantes
Les plantes ont toujours été au cœur des remèdes de grand-mère, notamment pour aider le corps à éliminer l’excès de certains minéraux. Certaines infusions sont connues pour leur effet drainant, ce qui peut soutenir l’organisme dans l’élimination d’un excès de fer.
Parmi les plus utilisées, on trouve :
- la bardane : réputée pour ses effets dépuratifs et détoxifiants
- le pissenlit : soutient le foie, qui joue un rôle clé dans la régulation du fer
- la salsepareille : souvent conseillée dans les surcharges métaboliques
Ces plantes peuvent être consommées sous forme d’infusion deux à trois fois par semaine, pendant une cure de 3 à 4 semaines. L’idéal est de les consommer loin des repas, pour ne pas interférer avec l’alimentation.
Nos grands-mères faisaient souvent ces tisanes en cure saisonnière, au printemps ou à l’automne, pour nettoyer “le sang épais” comme elles disaient.
Privilégier des aliments inhibiteurs de fer dans les menus
Il existe certains aliments qui freinent naturellement l’absorption du fer. En les intégrant régulièrement dans l’alimentation, on peut réduire l’impact du fer apporté par d’autres sources. Parmi eux, on retrouve :
- les produits laitiers : le calcium qu’ils contiennent réduit l’assimilation du fer
- les céréales complètes : riches en phytates, qui bloquent partiellement l’absorption
- le son de blé ou d’avoine : également riche en fibres qui capturent le fer dans l’intestin
Nos grands-mères servaient souvent un verre de lait ou un yaourt en fin de repas, sans savoir que ce geste contribuait à réguler le métabolisme du fer. On peut aussi intégrer du pain complet, des flocons d’avoine ou du riz brun dans les repas pour profiter de cet effet modérateur.
En alternant les sources végétales et animales, et en associant les bons aliments, on crée un équilibre qui limite naturellement les excès.
Éviter la cuisson dans des ustensiles en fer ou fonte brute
Un détail souvent négligé : la cuisson dans des casseroles en fonte ou poêles en fer peut augmenter la quantité de fer dans les aliments, surtout s’ils sont acides. Un plat mijoté dans une cocotte en fonte avec des tomates, du citron ou du vinaigre peut contenir jusqu’à 3 fois plus de fer qu’un plat similaire cuit dans de l’inox.
Nos grands-mères utilisaient souvent des ustensiles en terre cuite, en céramique ou en cuivre étamé pour certains plats, sans enrichir leurs recettes en fer sans le vouloir. On peut s’inspirer de ces habitudes pour adapter notre cuisine : privilégier des matériaux neutres comme l’inox, le verre ou la céramique pour les plats contenant des ingrédients acides ou cuits longtemps.
Ce type d’ajustement discret dans la cuisine quotidienne peut faire la différence à long terme, surtout si l’on cumule plusieurs sources de fer sans le savoir.