Lorsqu’on consulte un kinésithérapeute et qu’une ordonnance est prescrite, il est fréquent d’y voir le sigle “M.K.D.E”. Ce terme est essentiel pour comprendre le cadre dans lequel un professionnel de santé intervient. M.K.D.E signifie “masseur-kinésithérapeute diplômé d’État”. Il s’agit d’un titre officiel garantissant que le praticien a suivi une formation reconnue par l’État et qu’il est habilité à exercer dans un cadre légal et réglementé.
Pourquoi le sigle M.K.D.E figure-t-il sur une ordonnance ?
Ce sigle n’est pas présent par hasard sur les documents médicaux. Il atteste que le praticien ayant reçu le patient est un professionnel qualifié. Dans certains cas, il permet aussi de différencier les kinésithérapeutes ayant le diplôme d’État de ceux exerçant sous un autre statut. Cela est d’autant plus pertinent dans les établissements où plusieurs corps de métier interviennent.
L’ordonnance doit préciser ce sigle pour que la sécurité sociale et les mutuelles puissent prendre en charge les soins. Sans cette mention, une demande de remboursement peut être refusée, ce qui impacte directement les patients.
Les obligations d’un M.K.D.E dans sa pratique
Un masseur-kinésithérapeute diplômé d’État doit répondre à un cadre déontologique et légal strict. Il est soumis au code de la santé publique, qui réglemente la profession. Parmi ses obligations, on retrouve :
Une formation reconnue et validée
Le praticien doit avoir suivi cinq années d’études, dont une première année généraliste en santé (PASS ou L.AS), puis quatre années de formation spécifique. Cette formation comprend des enseignements théoriques, pratiques et des stages en milieu hospitalier.
Une inscription au tableau de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes
Pour exercer en toute légalité, le kinésithérapeute doit être inscrit à l’ordre national de sa profession. Cette inscription garantit que le praticien respecte les règles éthiques et professionnelles imposées par la loi.
La prise en charge des soins par un M.K.D.E
Les séances de kinésithérapie sont généralement prises en charge par la sécurité sociale et les mutuelles, à condition que l’ordonnance précise la mention M.K.D.E.
Le remboursement par la sécurité sociale
Lorsqu’une prescription médicale est établie, la sécurité sociale prend en charge 60 % du tarif conventionné. Pour une séance classique facturée 16,13 €, elle remboursera donc 9,68 €. Le reste sera à la charge du patient ou de sa mutuelle.
L’importance de la mutuelle
Les mutuelles santé complètent le remboursement. Certaines couvrent intégralement les frais restants, tandis que d’autres prévoient un forfait annuel. Il est donc utile de vérifier les conditions de prise en charge avant d’entamer un traitement prolongé.

Différence entre un kinésithérapeute libéral et un M.K.D.E hospitalier
Tous les M.K.D.E ont la même formation de base, mais leur mode d’exercice peut varier.
En libéral : plus de flexibilité, mais des tarifs différents
Un kiné libéral fixe ses tarifs selon les conventions signées avec l’assurance maladie. Certains appliquent des dépassements d’honoraires, notamment en région parisienne ou dans des zones très demandées.
En hôpital : un cadre réglementé
Les kinésithérapeutes hospitaliers suivent un cadre tarifaire strict. Ils interviennent dans des services comme la rééducation post-opératoire, la neurologie ou la pédiatrie. Ici, les soins sont directement couverts par l’hôpital.
Comment choisir un bon M.K.D.E ?
Le choix d’un kiné doit se baser sur plusieurs critères :
- la proximité du cabinet par rapport à votre domicile
- les avis laissés par d’autres patients
- la spécialisation du professionnel (périnée, sport, neurologie…)
- l’affiliation à un réseau conventionné ou non
Les rendez-vous sont parfois longs à obtenir, surtout en ville. Anticiper ses besoins permet d’éviter une attente trop importante.
L’évolution du rôle du M.K.D.E dans la santé
Le champ d’action des kinésithérapeutes ne cesse de s’élargir.
De nouvelles compétences reconnues
Aujourd’hui, certains M.K.D.E peuvent prescrire des dispositifs médicaux comme les orthèses ou les attelles. Ils jouent aussi un rôle clé dans la prévention des troubles musculo-squelettiques en entreprise.
Une reconnaissance accrue dans le parcours de soins
Les kinésithérapeutes sont de plus en plus sollicités en complément des médecins pour assurer le suivi de certaines pathologies chroniques, notamment la lombalgie ou les troubles respiratoires.
Le sigle M.K.D.E garantit ainsi aux patients un accès à des soins de qualité dispensés par des professionnels qualifiés et reconnus par les autorités de santé.